Nous sommes en 1947. À la suite du décès de son grand-père et d’une blessure au pied provoquée par un hameçon, le narrateur, petit Saintois passablement turbulent, âgé de 4 ans, entre à l’école payée. De cette année-là, jusqu’à la veille de son admission au collège, six ans plus tard, en Guadeloupe « continentale », c’est l’itinéraire d’un enfant des îles des années 50 que relate ce récit de Raymond Joyeux. Les faits et anecdotes évoqués, dans leur réalisme parfois cru, mais non sans humour et poésie, nous plongent dans une atmosphère qui porte l’empreinte d’une époque où, par-delà le caractère contestable de certaines pratiques pédagogiques, le concept d’une éducation partagée entre école et famille avait un sens et une réalité. Quels sentiments éprouve ce jeune garçon au cours mouvementé de sa scolarité primaire, et surtout comment réagit-il à la perspective de devoir bientôt quitter sa famille pour la première fois ? L’amour qu’il porte à son île et sa vie de totale liberté suffiront-ils à atténuer son appréhension de se retrouver seul dans un monde nouveau, et peut-être hostile, qu’il s’apprête à affronter ? C’est tout l’enjeu de cet attachant récit qui met en œuvre les classiques contraintes de l’autobiographie.
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